Une nouvelle rubrique pour notre Newsletter : Trois questions à…
Ce mois-ci nous rencontrons Dominique Tardy, présidente de l’association Les amis de La Coop sur mer.
Quel est votre rôle au sein de La Coop sur mer ?
Fondatrice du projet, j’ai étudié le modèle de La Louve, premier supermarché coopératif et participatif en France, durant deux ans tout au long de sa phase de construction. Riche de ces enseignements, je peux aujourd’hui les partager avec l’ensemble des adhérents qui ont rejoint la coop depuis trois ans.
Mon rôle est d’élaborer la stratégie globale d’avancement du projet, d’accompagner et de coordonner les 11 groupes de travail qui s’engagent chaque jour pour construire le futur supermarché. J’échange également avec les autres coop plus avancées, afin que nous puissions bénéficier de leurs retours d’expérience. Je représente aussi la coop à l’extérieur, auprès des institutionnels, des banques, de la presse etc.
Je ne mène pas ces missions en solitaire. Au sein de notre comité opérationnel dont je fais partie, une vingtaine d’animateurs prennent des décisions sur le fonctionnement de notre épicerie-labo et coordonnent également des équipes de bénévoles qui font un travail de terrain au quotidien. C’est ce travail collectif qui rend le projet possible et fait qu’il avance.
D’aucun pourraient croire que je suis une tête pensante enfermée dans un bureau, mais il n’en est rien. Je fais mes créneaux à l’épicerie, trimballe des cartons, fais le ménage, fouille les poubelles des supermarchés pour y dénicher du matériel presque neuf (je ne vous dirais pas où !), me forme à la compta (aïe, ouille, merci Nath !) aux règles d’hygiène et de sécurité, rencontre des élus, anime des réunions, tiens des stands, réponds à des appels à projets, à des milliers de questions (si si des milliers !), à des tonnes de mails et en envoie tout autant, parle du projet toute la journée et dors peu et prends beaucoup de vitamine C !
Où en est le projet de supermarché coopératif ?
Nous sommes passés il y a un an d’un espace de 20 m2 à un espace de 80 m2. Nous travaillons aujourd’hui grâce au logiciel Odoo et au module « achat/vente », comme des professionnels, avec du matériel de professionnel (balance, caisse, armoires de froid…). Nous sommes en train de nous former sur des modules importants, comme celui de la comptabilité et celui de la gestion des membres. Nous rédigeons aussi toutes les procédures (près d’une centaine) qui vont nous permettre de mener notre activité dans le supermarché en répondant et en nous conformant à la législation et aux règles en vigueur, notamment en terme d’accueil du public, d’hygiène, de sécurité, de normes comptables etc.
Que pouvez-vous nous dire sur la recherche de nouveaux locaux ?
Nous avons visité de nombreux locaux et récemment engagé des négociations en vue de louer un espace de 300 m2. Nous sommes en phase de discussion. Nous sommes aussi sur la piste d’un espace de 1000 m2. C’est tout neuf et je ne peux vous en dire plus pour le moment.
L’objectif est bien de nous installer à terme dans un local d’une surface comprise entre 800 et 1200 m2. Si nous ne le trouvons pas tout de suite (les biens de ce type sont rares, surtout ceux avec un parking), nous envisageons, ainsi que l’ont fait La Cagette à Montpellier et Superquinquin à Lille, de nous installer rapidement et durant une phase transitoire, dans un local de 300 à 400 m2.