Un « CoopSurMérien » dans la tanière de la Louve

Rien de tel qu’une immersion chez notre référence parisienne La Louve pour nous donner l’énergie nécessaire à la réussite notre projet. Avec près de 6400 coopérateurs à ce jour, une moyenne de 142 nouveaux chaque mois, le premier supermarché coopératif parisien est un succès. Visite guidée au cœur de la tanière par Alain Merlat.

Dès l’entrée, on sent que l’atmosphère est atypique : point de vigile musclé, ni d’employés désabusés par des tâches répétitives, n’ayant que leur maigre salaire comme raison d’être dans la grande distribution !… Mais sous pression, les coopérateurs et surtout les huit salariés le sont forcément un peu pour faire tourner une structure de 1450 m².

Comme Tom Boothe, le fondateur, les salariés de la Louve sont pour la plupart d’anciens adhérents bien imprégnés de la philosophie de ce concept. Ils sont épaulés par les « appuis coop », 40 bénévoles de la première heure. Durant leurs trois heures mensuelles, ils sont chargés de former les coordinateurs et de réguler toutes les difficultés. Tous sont là de leur plein gré  et cela dynamise chaleureusement l’ambiance.

Un accueil bienveillant

A l’accueil, une personne souriante vous remet un badge « visiteur ». Elle vérifie aussi sur ordinateur si les consommateurs entrant ont bien rempli leur devoir de bénévolat. A votre droite, un grand vestiaire, futur espace enfants, et le Bureau des Membres, véritable centre névralgique. C’est le lieu où se règlent les questions de statut, de changement d’équipes, d’absences, de congés, où sont saisies les feuilles de service.

En face, des panneaux (petites annonces, promotions du jour, bourse d’échange d’horaires, dépliants d’associations du quartier,…) témoignent de la communication informelle en interne et de l’ouverture sur l’extérieur.
Plus cadrée, la Table des Equipes constitue le  point de rencontre des bénévoles du jour, avec pas moins de huit panneaux comme la répartition des tâches, la  liste « à faire même lorsqu’on croit qu’il n’y a rien à faire », la feuille de présence avec signatures, les suggestions, etc.

Lors de votre première visite, un coopérateur vous guide le long des rayons en détaillant la logistique, et vous amène également en coulisses. Le sous-sol est composé de  7 chambres froides, 3 réserves, un atelier d’ensachage d’aliments secs arrivés en vrac, une aire de livraison et de compactage des cagettes. Enfin, telle une vigie, le bureau des salariés surplombe tout le magasin. Mais la confiance étant de mise, ceux-ci se concentrent sur ordinateurs et autres factures.

 

Un zeste concernant les produits proposés ?

Tous les fruits et légumes sont issus de l’agriculture bio ou en conversion, la différence de prix avec la production conventionnelle étant minime. A côté des produits secs ensachés dans l’atelier, le nombre de distributeurs de vrac est très conséquent. On trouve par exemple 7 sortes de grains de café que l’on peut moudre sur place avec une machine récemment acquise (préservation d’arôme et de qualité optimisée). La diversité des bières est carrément impressionnante : seulement 3 ou 4 marques industrielles contre environ 130 bières différentes de petites productions artisanales ! Des étiquettes manuscrites (« Au secours ! Ma DLC arrive dans 2 jours, achetez-moi dès aujourd’hui ! », recettes, modes de cuisson,…) incitent de manière ludique et pédagogique, à réduire le gaspillage alimentaire. Produits ménagers, d’hygiène, de cosmétique et le « bazar » (casseroles, ampoules, préservatifs, …) complètent aisément votre panier, qualité et économie étant associées !

 

La Louve montre la voie à la Coop sur Mer et à ses 30 « sœurs » provinciales. Nous marchons dans leurs traces !

 

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